Conférences 2024-2025
Samedi 21 Septembre 2024, 8h30 - 17h30
LA PETITE ENFANCE AU JARDIN COUVERT
L'enfant interprète
Le Jardin Couvert offre un lieu de rencontre, de parole et de jeu pour les trés jeunes enfants et leurs parents. Il leur assure un appui pour entrer dès le plus jeune âge en société. Orienté par l'expérience de la psychanalyse, le Jardin Couvert tient dans la cité une place singulière au cœur de la petite enfance. Son accueil permet qu'enfants et parents partagent les joies et les peines de grandir, et que discrétement se dénouent les difficultés précoces. Pour cette journée d'étude anniversaire des 40 ans du Jardin Couvert, les accueillants évoqueront à partir de la clinique de l'accueil les questions de la parole, du transfert, de la transmission et la manière dont l'enfant interpréte le monde.
Lieu : PALAIS DE LA MUTUALITÉ 1 Place Antonin Jutard 69003 Lyon Métro D ou Tram T1 arrêt Guillotière
Argument :
Georges Gaillard, Psychanalyste, assurera le fil rouge de la journée et discutera les différentes interventions.
Chaque intervention sera suivie d'un temps d'échange avec la salle.
8h30 - Accueil
9h - Ouverture par les élus de la Vile de Lyon, de la Caf et de la PMI
9h15 - « Faire acte de parole » par Claude Alombert, Président de l'Apelipa
9h30 - « Le Jardin Couvert aujourd'hui » par Ariane Gucher, accueillante
10h - « Sur le pas de la parole » par Marc Babin, accueillant
10h30 - Pause
10h45 - « L'enfant interprète et le transfert sur le lieu » par Francis Dumont, accueillant
11h30 - Discussion générale
12h - Pause déjeuner
13h45 - « La pluralité au Jardin Couvert » par Suzana Gratet, secrétaire adjointe et Khédidja Benarab, administratrice de l'Apelipa
14h15 - « Les accueillants de passage » par Jean-Pierre Durif-Varembont, accueillant
14h45 - Pause
15h - « Apports de Denis Vasse au Jardin Couvert » par Michel Boutin, accueillant
15h45 - Bricolages au Jardin Couvert » par Michèle Loucel, Pauline Breton et Célia Cristia, accueillantes
16h15 - Discussion
17h - Conclusion par Georges Gaillard, psychanalyste
17h30 - Fin
Inscription :
Inscriptions :
via HelloAsso https://www.helloasso.com/associations/apelipa/evenements/40-ans-jardin-couvert
Numéro formation permanente : En cours
Tarifs :
Individuel : 40 euros
Etudiants et demandeurs d'emploi : 15 euros
Formation permanente : 80 euros
Repas (facultatif) : 15 euro
Vendredi 4 octobre 2024 De 21 h00 à 23 h00
Conférence-débat,
Le vertige de la fin
Intervenant:
Éric Julliand, membre du Quatrième Groupe
Discutante :
Janine Filloux, membre du Quatrième Groupe
Introduction et modération :
Georges Gaillard, membre du Quatrième Groupe
Lieu : Au local du Quatrième Groupe-OPLF 8, rue Eugène Varlin, 75010 PARIS
Argument :
Pour les psychanalystes, choisir de cesser définitivement son activité ne va pas de soi. Pour tout un chacun, cette décision déclenche des mouvements psychiques que je vais tenter d'exposer dans cette conférence, avant de prendre ma retraite dans quelques mois. Cette décision pose aussi une question éthique délicate. La littérature sur ce sujet n'est pas très abondante, comme si les analystes préféraient refouler ou dénier les effets de la perte à venir. La perte ? Plutôt les pertes, puisque sont affectés les investissements libidinaux, narcissiques, et la problématique identificatoire. H. Danon-Boileau, D. Quinodoz et B. Sigg ont exploré ce domaine, celui de la fin, de ses tenants et aboutissants. Pour chaque psychanalyste, c’est le moment de revenir sur son amour de l'analyse et sur le désir qui l'a soutenu dans l’exercice de ce « métier impossible ».
Références bibliographiques :
H. Danon-Boileau, « Analyste terminé – Analyste interminable », Revue française de psychanalyse 2010/3 (Vol. 74).
F. Gantheret, « Esquisse pour un éloge de la sensualité », Revue Française de Psychanalyse, 2003/02, PUF.
D. Quinodoz, « A quel âge un psychanalyste prend-il sa retraite ? p.217, Année psychanalytique internationale, 2014, In Press.
B. Sigg, « Psychanalystes, avec ou sans fin ? », Topique n°77, Dunod, 2001.
Secrétariat Scientifique :
Secrétariat scientifique du Quatrième Groupe :
Jean-François Chiantaretto : jfchant@orange.fr
Georges Gaillard : georges.gaillard@orange.fr
Inscription :
Entrée libre et visioconférence
(le lien de connexion sera envoyé ultérieurement)
Samedi 16 novembre 2024 de 14h 30 à 17h
Conférence-débat,
Faire de sa vie une expérience existentielle
Intervenante : Christiane Rousseaux-Mosettig, Membre du Quatrième Groupe
Discutant : Jean-François Chiantaretto, Membre du Quatrième Groupe
Lieu : Au local du Quatrième Groupe-OPLF 8, rue Eugène Varlin, 75010 PARIS
Argument :
Les romans de I. Kertész ne sont pas des autobiographies, comme on le dit souvent pour Être sans destin. Ils sont écrits sous l’effet d’un moment fulgurant qu’il nomme « Illumination » : le moment était venu « bien des années après, bien des années avant » de s’arracher au courant aveugle et irrésistible qui l’emportait, et de sauter dans un lieu dont il ne sait pas s’il pourra en remonter un jour. Il en a perdu la clarté « distillée » et pourtant rien ne l’intéressait plus car il contenait « le secret de son existence ». Il se retrouve avec l'ordre inflexible de devoir écrire un roman, sans en avoir ni les moyens, ni l’expérience, et l’écrivant, le déchirant, le réécrivant, il l’achève après de nombreuses années, le porte à un éditeur qui le refuse, mais il lui reste, à sa grande stupeur, « une conviction esthétique inébranlable ». Il était pourtant le seul à la partager avec lui-même, ce qui lui ôtait son sens, et c’est un incident de circulation qu’il provoque à son insu qui lui donne l’impulsion pour continuer. Faisant entrer de force un interlocuteur sur sa propre scène intérieure, lui revient « le projet d’une communicabilité esthétique de la violence ». Cette expression sophistiquée, qu’il emprunte à un philosophe, est illustrée par l’accident manqué, que nous rapporterons en détails avec de nombreux autres exemples au cours de cette présentation. Kertész écrit que ce n’est pas l’expérience des camps qui a fait de lui un écrivain mais la découverte dans le camp de la « flexibilité infinie » de la nature humaine. Elle pousse à commettre des actes « chimiquement purs » c’est-à-dire des actions qui ne découlent pas des penchants ou du caractère de la personne mais uniquement de la situation extérieure, elle s’impose comme une autorité extérieure : « Du coup on se soumet, on ne se révolte plus, on se laisse aller à la facilité, ce qu’on appelle être sans destin… » ou ailleurs, « négligence existentielle ». Dans son Discours pour le Prix Nobel, il dit qu’il écrit plus pour le présent que pour le passé. Et nous, nous lisons son œuvre comme une « prophétie » car la catastrophe se poursuit. Dans le dialogue avec son éditeur, Dossier K., il expose comment il conçoit la différence entre fiction et autobiographie. L’autobiographie se souvient, colle aux évènements, elle est un document auquel se fier, tandis que la fiction imagine et crée un monde. Elle est « un univers souverain qui naît dans le cerveau de l’auteur et obéit aux lois de l’art ». Et quand son interlocuteur lui objecte : « Tu ne veux tout de même pas dire que tu as inventé Auschwitz ? », il répond : « Et pourtant, en un certain sens, c’est exactement cela. Dans le roman il m’appartenait d’inventer et de créer A., je ne pouvais pas m’appuyer sur des faits historiques, extérieurs au roman. Tout devait naître de manière hermétique, par la magie de la langue, de la composition ». Quelle réalité la fiction donne-t-elle à la vie en l’intensifiant dans sa réalité ? La vie vaut-elle la peine d’être vécue si elle ne devient pas aussi une expérience de la vie ?
Références bibliographiques
Kertész I. (1975), Être sans destin, Actes Sud, 1998.
- (1988), Le refus, Actes Sud, 2001.
- (2006), Dossier K., Actes Sud, 2008.
Rousseaux-Mosettig C., Les mots nous parlent de loin, La pensée vagabonde, 2019.
Chiantaretto J.-F., La perte de soi, Campagne Première, 2020.
Secrétariat Scientifique :
Secrétariat scientifique du Quatrième Groupe :
Jean-François Chiantaretto : jfchant@orange.fr
Georges Gaillard : georges.gaillard@orange.fr
Inscription :
Entrée libre au local et visioconférence (lien de connexion disponible ultérieurement)
Jeudi 21 novembre 2024 à 20h30
Sylvie Cognet,
Membre du Quatrième Groupe:
« Faire de la perte une absence »
Discussion ouverte par André Beetschen et Hélène Do Ich, en présence de Dominique Suchet, Présidente de l’APF
Lieu : Agora Tête d’Or – 93, rue de la Tête d’Or 69006 Lyon
Argument :
Cette année l’APF invite à Lyon Sylvie Cognet
« Faire de la perte une absence » : En lien étroit avec cette formulation de J.B. Pontalis, Sylvie Cognet souhaite interroger les impasses psychiques auxquelles le sujet endeuillé est confronté et confronte l’analyste. Comment la méthode analytique peut-elle mettre au travail ces impasses ? Comment faire advenir l’irreprésentable qui assignait jusque-là le sujet à vivre secrètement avec l’objet perdu dans le hors temps de la mélancolie et de la dépression ? Elle partagera avec nous une réflexion s’appuyant sur une expérience de cure, et un compagnonnage théorique avec divers auteurs. (Jean- Claude Rolland, Nathalie Zaltzman, Paul- Laurent Assoun, et quelques autres…).
Indications bibliographiques :
Sylvie Roger a écrit plusieurs articles, dont certains sont accessibles sur le site du Quatrième Groupe dans Publications Varia (notamment « Anselm Kiefer l’alchimiste », « Intemporelle psyché », et « Six personnages en quête d’auteur ». D’autres ont été publiés dans « Les Actes du Quatrième Groupe ». Elle a écrit également « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles », publié dans Garder au cœur le désir de l'été, ouvrage collectif sous la direction d’Evelyne Chauvet, Laurent Danon-Boileau et Jean-Yves Tamet, Paris, In Press 2020.
Inscription :
Frais d’inscription : 15 €
Membres et AEF de l’APF : 10 €
Étudiants de moins de 30 ans, sur justificatif : 10 €
Site : http://www.associationpsychanalytiquedefrance.fr
Courriel : lapf@orange.fr
Lien vers le bulletin d'inscription : plaquette