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Héloïse CASTELLANOS-COLOMBO
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Nous voilà réunis pour dire adieu à notre collègue et amie Marie-Claude avec qui, pour certains d’entre nous, nous avons partagé durant plus de trente ans nombre de moments de notre vie professionnelle, institutionnelle et amicale. Son investissement inlassable pour la transmission de la psychanalyse ne s’est jamais démenti puisque, jusqu’au bout, elle a tenu à ce que se poursuive le travail entrepris avec les participants de son dernier groupe de travail – il y en a eu bien d’autres - sur la sexualité infantile. La formation au Quatrième Groupe lui doit beaucoup : nombreux sont les participants qui peuvent témoigner de la qualité de son engagement auprès d’eux, de sa finesse analytique, de son écoute, de la qualité de son engagement d’analyste auprès d’eux et de l’accueil naturellement bienveillant qui a été toujours le sien au cours de sa participation aux différentes étapes qui jalonnent notre parcours de formation.
La vie institutionnelle ne la laissait pas davantage indifférente. Elle y était toujours très présente et nous étions, tous, sensibles à son avis. Si elle avait cette élégance discrète qui jamais ne s’impose, elle savait aussi exprimer franchement ses désaccords et ne rien lâcher sur la rigueur analytique et sur ses engagements.
Deux fois présidente de notre association, elle a aussi fait preuve de la modestie qui la caractérisait en n’hésitant pas, au moment où le Quatrième Groupe traversait sa crise la plus grave, à occuper une fonction moins honorifique au sein du Bureau. Parallèlement à ses activités au sein de notre groupe elle s’est aussi investie, avec sa générosité habituelle et pendant de longues années, comme analyste au Département de Psychothérapie Victor Smirnoff où son souvenir auprès de ceux avec qui elle a travaillé reste très vivant, ainsi qu’au BAPU de Saint Maur (Val de Marne).
Aucun de nous n’oubliera la fidélité indéfectible qui était sa marque : à notre Groupe, à ses collègues, aux participants dans les différents modes de rapport qu’ils ont eu avec elle, aux nombreux amis qu’elle avait, parmi nous, mais aussi dans d’autres espaces de la communauté analytique.
Au nom du Quatrième Groupe, et par-delà du chagrin de ton absence, je veux te dire merci, Marie-Claude, pour tout ce que tu nous a apporté et tant donné.